
Lucile VAN BOX SOM
Ingénieur-chercheur
Ingénieur Centrale-Supélec, double diplôme EPFL (Suisse), diplômée en 2015, j’ai effectué mon doctorat à l’observatoire de Paris et au CEA. Depuis 2018, je suis ingénieur-chercheur au CEA. Mes projets de recherche portent sur la simulation numérique des phénomènes hydro-radiatifs en astrophysique et en physique des hautes densités d’énergie, et sur l’étude théorique des similitudes et des changements d’échelle pour ces environnements et pour les plasmas radiatifs. Grâce aux développements des lasers de puissance, il est possible aujourd’hui d’étudier en laboratoire de nombreux processus physiques que l’on trouve notamment dans les systèmes astrophysiques. L’approche expérimentale apporte de nouveaux éléments pour compléter les données d’observations souvent difficiles à obtenir voire insuffisantes, afin de contraindre les modèles théoriques. Certains types de phénomènes astrophysiques présentent des propriétés remarquables qui permettent de fabriquer des maquettes aux dimensions millimétriques pour étudier l’évolution de ces phénomènes dans un environnement contrôlé et observé par de nombreux diagnostics. En concentrant toute l’énergie d’un laser pendant un milliardième de seconde sur une surface de quelques millimètres carrés, il est possible de reproduire en laboratoire, les conditions extrêmes de la matière nécessaires pour approcher le régime astrophysique. C’est pourquoi l’astrophysique de laboratoire est une opportunité unique pour sonder des régions inobservables avec les télescopes, et ainsi répondre aux problématiques astrophysiques. Une partie de mes projets consiste donc à la conception et à l’interprétation d’expériences de laboratoire menées sur les lasers de puissance tel que le Laser Megajoule (LMJ). J’encadre actuellement un stage et une thèse sur les phénomènes d’accrétion autour des naines blanches magnétiques et des étoiles à neutron dans le contexte de l’astrophysique de laboratoire.