Le domaine de la structure nucléaire vise à décrire les observables associées à l’état fondamental des noyaux ainsi qu’à ses excitations de basse énergie. Selon le nombre de neutrons et de protons, une variété de phénomènes et de structures différentes se manifestent dans les noyaux atomiques. On étudie par exemple les noyaux à halo, la présence d’agrégats de nucléons, les déformations de la densité nucléaire ou encore les résonances géantes. Les recherches associées à la compréhension de ces phénomènes sont conduites au LMCE avec l’idée de coupler les propriétés de structure au monde des réactions et de l’évaluation des données nucléaires. Dans cette optique, l’objectif de nos études de structure est de disposer de moyens théoriques permettant de calculer avec précision un large spectre de propriétés nucléaires, pour une gamme de noyaux très étendue et avec un pouvoir prédictif nous situant autant que possible au meilleur niveau.
On s’intéresse notamment aux interactions entre nucléons que l’on modélise soit de manière effective (interaction de Gogny, fonctionnelle de la densité relativiste) ou encore dans une perspective ab initio en se basant sur des interactions chirales. On s’attèle par ailleurs à la résolution du problème à N-corps basé sur ces interactions. Notre expertise porte notamment sur des approximations de type champs moyen (Hartree-Fock-Bogoliubov) et au-delà (QRPA,MPMH, PGCM, etc). La résolution numérique de ces approches bénéficie des supercalculateurs du CEA, DAM. Nos chercheur.e.s travaillent en collaboration étroite avec des instituts de recherche français comme l’IRESNE (CEA), l’IRFU (CEA), l’IJCLab (CNRS) mais aussi avec des chercheur.e.s des universités de Zagreb (Croatie) et de Bielefeld (Allemagne).